J’espère que tout le monde va bien, merci pour les premières participations au défi et pour vos messages, c’est super de pouvoir continuer à transmettre ma passion autrement ! A la fin de la semaine je vous prépare d’autres quizz !
La définition du jour : Le Triton
Le triton vous le connaissez peut-être, car c’est le tout début du générique des Simpsons. LES SIM- (après c’est autre chose)
Car le triton c’est une intervalle entre deux notes seulement. Ça veut dire que si vous enchaîner deux notes à la suite, par exemple DO (3ème case deuxième corde pour les guitaristes) et FA# (4ème case 3ème corde), l’effet provoqué par l’enchaînement des deux notes est un triton. On retrouve le même effet si on enchaîne Ré et Sol# ou Si et Fa. Chaque écart de note à un nom, et lui c’est le triton. En plus d’avoir un nom rigolo, il a une histoire particulière ce triton. Car si vous avez pris le temps de le jouer et de l’écouter, vous vous êtes rendu compte qu’il est…piquant ! (voir moche). Cet écart n’est ni majeur, ni mineur, ni juste, il est diminué !
D’ailleurs, on l’a longtemps appelé l’intervalle du diable…
Aujourd’hui c’est quelque chose qui est prisé le triton, car ça crée une tension, et donc un mouvement dans une musique. La musique du mouvement. Du silence vers le son. Du gênant vers l’apaisant. Mais à l’époque, si vous avis été bardes ou menestrel au Moyen-Âge, et que dans une inspiration magistrale et impossible à contrôler vous aviez lancé un triton au paroxysme de votre improvisation devant le roi et sa cour…on vous aurait fustigé, torturé, voir brulé. Cette intervalle était interdite par l’église, car elle inspirait des choses négatives et de la tension. Il fallait faire des Justes. Point. Sacré triton !
En bonus, et pour rire un peu, voici le lien d’un épisode de Kaamelott à ce propos ! Il faut aller à l’épisode 55 « La quinte juste ». Le triton c’est l’intervalle à la fin de l’épisode, le « diminué » qui achève le père !
https://www.6play.fr/kaamelott-p_888/livre-ii-tome-ii-episodes-51-a-65-p_1698
Le Super héros du jour : Django Reinhardt
Mon super héros du jour est un musicien de « jazz manouche ». C’est un style inspiré du jazz par son côté improvisé, syncopé, avec des accords riches, mais avec une structure beaucoup plus précise, notamment dans ce qu’on appelle la pompe : une guitare fait le même accord en sautillant. Vous demanderez à l’asso si vous voulez en savoir plus, par écrit c’est pas facile.
De toute façon ce qui m’intéresse, ce n’est pas de vous faire la biographie de ce personnage fantastique (vous pouvez trouver sur internet, il y a un même un film assez récent !), ni vous parler de son nom qui est trop dur à écrire.
Moi ce qui m’a toujours marqué chez lui, et qui fait de lui un super héros pour sûr, c’est que c’est un des guitaristes les plus techniques de l’histoire et pourtant…il avait deux doigts en moins ! 😱
Déjà virtuose du Banjo à l’âge de 18 ans, Django vit dans une roulotte et un incendie se déclare. Il est sérieusement touché à la main et à la jambe et après 18 mois à l’hôpital (18 mois de confinement !), on doit lui cicatriser au nitrate d’argent (je sais pas ce que c’est, mais ça fait super héros !). Le verdict tombe : deux doigts ne répondent plus, alors plus de musique. Mais Django s’obstine, et après 6 mois passé sur une guitare, plus facile que le Banjo, il invente de nouvelles techniques et développe une dextérité entre son index et son majeur époustouflante. Ses solos sont uniques, car il ne peut pas penser comme les autres guitaristes. L’index et le majeur étant des grands doigts, il fait par exemple des descentes sur tous le manche de la guitare en se déplaçant de trois cases par trois cases. Mais pas que, il utilise aussi son pouce pour plaquer les accords et réussir des prouesses…
Bon, le gars était très doué à la place, et a beaucoup travaillé, mais si cela ne démontre pas que c’est le musicien et pas l’instrument qui fait la musique…
Bon, moi, je vous laisse tout vos doigts !